Et si on leur apprenait à s'écouter?
Dernière mise à jour : 28 déc. 2020
L’émotion, quelle qu'elle soit, nous submerge parfois, et nous fait agir. En prenant en compte cette donnée et cette émotion, en la laissant vivre et en la reconnaissant en tant que telle, on pourrait mieux comprendre et solutionner ce qui nous a poussé à agir...

Quelle est cette force incontrôlable qui nous pousse ou qui pousse nos ados à crier de façon inappropriée ? Qu’est-ce qui pousse cette mère à disputer son enfant lorsque ce dernier lui lâche la main et traverse la route? Que se passe-t-il dans la tête de cet ado qui préfère s’enfermer dans son mutisme plutôt que de parler de ses soucis ?
La colère, la peur et la tristesse sont des émotions négatives qui se mettent en scène pour nous protéger. Elles engendrent parfois des réactions brutales de la part de l'ado. Pouvoir parler avec lui de ce qui le bouleverse, l'amène à évoquer ses conduites, ce qui le pousse à agir, mais aussi à penser, peut l'aider à se détacher de l’emprise qu’exerce sur lui la force de ses pulsions.

Si nous refoulons nos émotions, elles peuvent engendrer des réactions imprévisibles de notre part :
Qui n’a jamais eu une phrase assez cinglante à l’égard de quelqu’un qui le pousse à bout ?
Les émotions sont personnelles car elles sont le fruit du ressenti de la personne par rapport à la situation qu’elle vit à un instant précis. Mais cette émotion n’est pas figée : une même situation peut engendrer la colère chez une personne ou la joie en fonction du contexte dans lequel se trouve cette personne.
« Je ne comprends plus rien !!!
On n’arrête pas de me dire de ne pas m’écouter ? Je fais quoi ? »
Eh oui c’est bien le problème, afin de « solliciter » la motivation de nos chers ados, nous leurs répétons souvent cette phrase "Bouges-toi, arrêtes de t'écouter !". Nous sommes en train de leur apprendre à ne pas faire attention à, ce qu’ils sont, ce qu’ils veulent, ce qu’ils ressentent et ce qui les habite. Nous sommes en train de les formater à ne pas écouter leurs émotions. Hors certains travaux de grands spécialistes (pédagogie positive) montrent que la prise de conscience de cette émotion permet une prise de recul et donc un meilleur contrôle.
Lorsque nos enfants sont petits, nous leur demandons : « De quoi as-tu peur ? » « Qu’est-ce qui te rend triste ? » « Pourquoi es-tu en colère ? ». Malheureusement à l’adolescence, notre approche change, nous ne sommes plus autant dans l’accompagnement : « tu es grand maintenant tu dois te contrôler ! ».
C’est vrai que nous, adultes, sommes toujours en total contrôle, non !? ;)

Petit conseil du coach : Prenez conscience de ce que vous ressentez dans certaines situations que vous jugez peu agréables, développez en une conscience en la pensant. Que se passe-t-il alors ?